Le lien maléfique by Anne Rice

Le lien maléfique by Anne Rice

Auteur:Anne Rice [Rice, Anne]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 1990-01-16T23:00:00+00:00


L’HISTOIRE DE STELLA

Selon la légende familiale et les commérages des voisins et des paroissiens, Stella se déchaîna après la disparition de ses parents.

Tandis que Cortland et Carlotta se débattaient dans les histoires de gestion de l’héritage, Stella donnait des réceptions tapageuses à First Street et les rares réunions familiales qu’elle organisa en 1926 furent tout aussi choquantes, avec bière et bourbon de contrebande coulant à flots, orchestres de jazz et invités dansant le charleston jusqu’à l’aube. Certains des parents plus âgés ne restaient pas longtemps et d’autres ne retournèrent plus à First Street, n’étant plus invités ou ne voulant plus venir.

Entre 1926 et 1929, Stella coupa progressivement les liens familiaux tissés par sa mère et perdit contact avec une grande partie de la famille.

« Ce fut le début de la fin », commenta l’un des cousins. « En fait, Stella n’avait pas envie de s’ennuyer avec tout ça », nous dit un autre. Et un troisième : « Nous en savions trop sur elle et elle le savait. Elle n’avait pas envie de nous voir. »

L’image que nous avons de Stella durant cette période est celle d’une jeune fille très active, très heureuse, qui n’avait aucun esprit de famille mais bien d’autres centres d’intérêt. Elle était notamment très attirée par les jeunes écrivains et artistes et un tas de gens intéressants venaient souvent à First Street, dont des écrivains et des peintres qu’elle avait fréquentés à New York.

De nombreux intellectuels assistaient à ses réceptions et elle devint très populaire parmi ceux qui ne craignaient pas de prendre des risques sociaux. La bonne société de La Nouvelle-Orléans, dans laquelle Julien avait évolué, lui avait pratiquement fermé ses portes. C’est en tout cas ce que prétendait Irwin Dandrich. Mais Stella s’en moquait.

Elle menait la vie de bohème à la mode dans le quartier français, fréquentait les cafés et les galeries d’art, ramenait des musiciens pour qu’ils jouent chez elle et ouvrait grandes ses portes à tous les poètes et peintres sans le sou.

Pour les domestiques, ce mode de vie était un facteur de chaos, pour le voisinage, c’était un scandale et du bruit. Mais Stella n’était pas une buveuse invétérée comme l’avait été son Irlandais de père. Au contraire, on ne l’a jamais décrite comme une alcoolique et il semble qu’elle ait eu durant cette année une vie intellectuelle intense.

Elle entreprit de changer tout le mobilier de la maison et dépensa une fortune en peintures, rideaux et meubles délicats très onéreux de style Arts déco. Le salon fut envahi de palmiers en pots, comme Richard Llewellyn l’avait décrit. Elle acheta un grand piano Bösendorfer et fit installer un ascenseur en 1927, après avoir fait construire une gigantesque piscine sur la pelouse derrière la maison et un cabanon pour que ses invités puissent se doucher et s’habiller sans devoir entrer dans la maison.

Tout cela – ses nouveaux amis, les réceptions et la nouvelle décoration – choqua les parents les plus collet monté, qui se détournèrent complètement d’elle lorsque, un an après la mort de Mary Beth, elle abandonna définitivement les réceptions familiales.



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